Quelle que soit l’appellation, téléphones d’urgence, téléalarmes ou même simplement « téléphones d’ascenseurs », ils possèdent tous un point commun en Europe :
EN 81 partie 28 : « Téléalarme pour ascenseurs et ascenseurs de charge ».
Depuis 2003, la partie 28 est la référence du secteur pour l’installation, les tests et la conception de téléphones d’urgence. Aujourd’hui, en 2018, nous assistons à une révision en profondeur de cette norme.
Quand cette modification prendra-t-elle effet ?
La nouvelle norme version 2018 a été publié en Mai 2018 et elle pourra prendre effet à partir d’Octobre 2018. Pour permettre aux entreprises de s’adapter à ses nouvelles contraintes, une période transitoire de 24 mois a été mise en place durant laquelle l’actuelle version 2003 et la nouvelle version 2018 coexisteront encore. Au-delà de Juin 2020, la version actuelle de 2003 sera retirée et seule la 2018 sera en application pour les installations futures.
La batterie du système de téléphone d’urgence est nécessaire, étant donné qu’il est possible de rester bloqué dans un ascenseur à cause d’une panne de courant. Pour pouvoir répondre sur une batterie de secours, il est important de savoir qu’elle est en bon état.
En plus de fournir une alerte à distance lorsque la batterie n’est pas en mesure de prendre en charge « une heure de fonctionnement » (la norme est désormais modifiée de manière à indiquer qu’une heure doit inclure « 15 minutes de communication vocale »), cela doit être clairement indiqué lors de l’installation. C’est ainsi qu’un ingénieur sur place peut établir si la batterie doit être rechargée ou remplacée.
La question de l’« émetteur », c’est-à-dire le moyen par lequel le téléphone communique avec le monde extérieur, a également été prise en considération. Bien que l’émetteur reste en dehors du champ d’application de la norme, si l’émetteur est intégré à l’unité (par exemple, un module GSM/GPRS embarqué), les exigences de l’alimentation électrique d’urgence s’appliquent également à l’émetteur.
Au cours des quinze dernières années, différentes approches ont été adoptées pour effectuer les appels de test tous les trois jours.
Le système le plus courant aujourd’hui est un appel placé sur le canal vocal, au cours duquel la « signalisation multifréquence à deux tons » (DTMF) est utilisée pour transmettre les informations de test du téléphone à un récepteur logiciel.
La clause concernant la « fiabilité/disponibilité » du matériel a été mise à jour pour préciser que l’appel de test tous les jours doit utiliser les « mêmes moyens de communication » qu’un appel d’alarme. Une certaine confusion est née quant à l’impact de cette clause lors de l’utilisation d’un réseau GSM (ou similaire) pour communiquer sur le réseau de téléphonie mobile, en particulier en ce qui concerne l’utilisation de la transmission de données pendant les appels de test par opposition à la transmission DTMF sur le canal vocal.
Ce qu’il faut souligner ici, c’est l’utilisation de « moyens de communication » et nond’un « canal » . Les réseaux mobiles donnent la priorité aux canaux de communication selon l’ordre suivant (d’élevé à faible) : voix, SMS et données. Par conséquent, si un appareil peut transmettre des données, il peut également transmettre la voix, de sorte que le « moyen » de communication a été testé.
L’utilisation des données, à la place de la transmission DTMF sur le canal vocal, fournit un moyen moins coûteux et plus fiable de transmettre les informations de test. En effet, la transmission DTMF est facturée en minutes complètes d’utilisation de la voix et les tonalités sont sujettes à la distorsion lorsqu’elles sont transmises sur le réseau de téléphonie mobile.
Le filtrage des alarmes a été mis à jour pour permettre de court-circuiter automatiquement le filtrage si la pression sur le bouton d’alarme est maintenue pendant plus de 30 secondes. Les ingénieurs sur place ne devront plus attendre que les portes se ferment pour tester le téléphone.
La hauteur du bouton de l’alarme a été standardisée entre 850 mm et 1 200 mm à partir du sol de la cabine. Ceci clarifie une divergence antérieure qui avait été observée entre les normes EN 81-28 et EN 81-70 concernant la hauteur du bouton d’alarme.
Une nouvelle section a été ajoutée concernant « la vérification et le test » des systèmes. Elle comprend une section intitulée « inspections et tests avant la mise en service » qui donne une liste de tests spécifiques à effectuer avant la mise en service de l’ascenseur. Cette liste est beaucoup plus utile que les « tests de ligne avant la mise en service qui doivent couvrir la fonction du système d’alarme », ce qui était inclus dans la version 2003 de la norme.